Juste une fille à Gyumri

Bianca-Simone Roomian,

Saint Helena, CA, United States

Ma première semaine, j’étais à Gyumri et les émotions m’envahissaient. J’étais nerveuse, triste et mélancolique. Je n’envisageais pas qu’un endroit aussi diffèrent allait être mon nouvel environnement pour un mois entier ! J’avais beaucoup d’obstacles : une langue étrangère à parler, d’énormes différences culturelles, et très peu de connaissances de tout ce qui est Arménien. Croyez-moi, il y avait des jours où je ne voulais pas quitter mon lit le matin, sûrement pas aller au boulot où à un cours d’apprentissage de l’Arménien. Mais petit à petit, mon attitude a changé, certainement grâce à mes élevés qui me tiraient de la main ne voulant pas me voir partir, ou bien quand je parvenais à former une phrase entière en Arménien, moi qui connaissait à peine quelques mots !

Maintenant je me dis qu’heureusement j’ai eu la chance de vivre à Gyumri ce mois.

J’ai étudié les Sciences Environmental et Humanes ainsi que la Nutrition. Je vous avoue, j’adore manger ! J’ai adoré travailler dans la cuisine de ‘’Herbs and Honey’’, un café au centre de Gyumi. Ainsi qu’au KASA Foundation. Mes deux passions étaient réunies: la nourriture et les enfants. Je faisais des présentations concernant la nutrition saine à mes élèves, l’importance de la consommation des fruits et légumes et l’activité au moins une heure par jour. Mes patrons étaient heureux et fiers de moi et je me disais que même si j’ai pu améliorer la vie d’une seule personne à Gyumri et la faire sourire, j’étais moi-même fière de moi!

J’attendais avec impatience chaque mardi et jeudi de la semaine pour mes cours d’Arménien ! Merci Armine – mon institutrice pour m’avoir tant aidé. Avec le temps et grâce à Armine, j’avais le courage et la confiance pour parler la langue avec les gens et même, pourquoi pas, entamer une longue conversation.

Grâce à cette amélioration, j’ai vu mes liens avec ma famille d’accueil se solidifier. Je leur racontais mes journées, leur demandais des questions et on finissait par avoir de profonds dialogues. J’aimais leur hospitalité, leur générosité : on ne me lassait jamais quitter la table de diner avant d’avoir finit au moins quartes assiettes de nourritures et un dessert entier ! Je ne leur oublierais jamais de la vie.

Enfin, un très grand merci spécialement à toi Ani Kemanian, tu m’as facilité la vie à Gyumri. Tout mes amis à Gyumri étaient merveilleux : Raffi Bilemjian qui m’accompagnais les soirs pour que je me rends à la maison, Kevork Krikorian qui prenait d’infini photos de moi et Ani, Tina Sarkissian qui a tenu ma main pendant que je me tatouais Et Ani pour m’avoir supportée 24 heures sur 7.

Tous les bénévols : Seerena, Sophia, Nan, Belu, Razmig, Mary, Talar… merci d’avoir été là à partager avec moi ces temps forts. Vous étiez ma famille quand la vraie était des milliers de kilomètres loin de moi en Californie. Je suis éternellement reconnaissante à chacun d’entre vous.

Malgré les difficultés que j’ai dû affronter, les obstacles et les problèmes, je ne changerais rien de mon parcours à Gyumri. Les endroits que j’ai visités, les amis que j’ai rencontrés, les délicieux plats que j’ai découverts et cette nouvelle culture. Tout m’a changé pour le meilleur.

J’ai tant appris sur mon Histoire, celle de mes ancêtres. Ces 25 pour cent de mon ADN. Grâce à Birthright Armenia, je connais maintenant mieux cette face cachée de mon identité.

Birthright, Gyumri et l’Arménie MERCI ! Vous avez vraiment changes ma vie !